13 septembre 2007

C'est quoi cette arnaque?

   J'ai un coup de gueule à passer contre les éditions Dupuis! [Présentation Officielle ON] Pour fêter dignement la sortie en octobre prochain du vingtième album de ses aventures, les Éditions Dupuis mettent les petits plats dans les grands, en proposant au public, en édition limitée, les trois volumes de l'intégrale en noir et blanc du privé le plus attachant de la bande dessinée. [Présentation Officielle OFF]

   Chic! me suis-je dis. J'apprécie les aventures de Jérome Bloche et, au vu des dernières intégrales parues chez Dupuis, j'était prêt à me laisser faire malgré un prix prohibitif (30 euros) laissant augurer un ouvrage de grande qualité.De passage à la FNAC, je recherche le précieux ouvrage et je commence par être désagréablement surpris par le format de l'album: plus petit que le format d'édition d'origine! Et quand j'ouvre, deuxième mauvaise surprise! les planches ont été rétrécies au point de réduire les cases au format timbre-poste.

   En résumé, cette intégrale est une arnaque hors de prix et les Editions Dpuis m'ont déçu sur ce coup là. Point positif, l'intégrale de Tif & Tondu tome 2 vient de paraître à un prix raisonnable, autant dépenser de l'argent dans celle-ci.

9 août 2007

    J'ai eu comme cadeau d'anniversaire l'édition fac-similé de "Tintin en Amérique". Fac-similé voulant dire que cet album est l'exacte reproduction de la première édition de 1934.

   Cette édition retrace les difficultés rencontrées par Hergé à l'époque: publication en deux fois trois cases, maladresses de jeune dessinateur, difficultés à gérer l'histoire et le sens de la lecture...

    Mais cet album montre aussi la force du trait d'Hergé, les débuts de Tintin et son évolution dans le temps. Indispensable  pour les tintinophiles, cet album (et les autres fac-similés de la collection) est à découvrir pour les collectionneurs.

19 juillet 2007

Isabelle

   Les intégrales sont à la mode et le Lombard s'y met à son tour. Ces intégrales sont l'occasion de retrouver (et découvrir) les BD de notre petite enfance. Après avoir ressorti Tif et Tondu, c'est au tour d'Isabelle de sortir de la naphtaline.

   Réalisée par Will avec l'aide de Franquin, cette BD est un vrai moment de bonheur... tout est beau et gentil, les méchants sont toujours punis, mais sans (réelle) violence. On sent la présence de la loi de 1946 sur les publications à l'intention de le jeunesse.

   Contrairement à ce que l'on pourrai penser, cette intégrale est à lire ab-so-lu-ment car Isabelle regorge de trésors... magiques.

11 juillet 2007

Cats

    La BD coréenne a fait une timide apparition après le raz-de-marée Manga. Bien que très influencés par la culture japonaise, les auteurs se démarquent en jouant sur les scénarios ou l'angle avec lequel ils abordent leurs sujet.
    Cats est une BD décrivant les relations de l'auteur (et ses amis) avec son chat... (restez vous dis-je!) Avec un sujet pareil, l'on peut s'attendre à jeter la BD après quelques pages... mais les deux albums, sur cinq prévus,  m'ont convaincus.
   L'humour et le graphisme sont de qualités, la série étant "kawaï" (mignon en japonais). je craque pour ce chat si proche du mien, aussi cabochard qu'intriguant. Si vous aimez les chats et les bandes-dessinées, découvrez un autre aspect du manga; loin de la caricature du manga uniquement basé sur des histoires peuplées de pseudo Candy protégés par des pseudo Goldorak la protégeant contre des monstres tro-tro méchants...

4 juillet 2007

Les vaincus

   Il s'appelle Apoo. Il fait partie de la tribu des Chasqui. Apoo est un messager royal, chargé de parcourir à pied l'empire Inca afin de délivrer les nouvelles. Et celle qu'il lui faut délivrer est de taille: les dieux à la peau claire sont revenus.

   Graphiquement époustouflant, cet abum me fait penser à L'animal à six pattes paru chez Le cycliste. Le trait est dur, âpre et sans concession. Tout comme le sujet: la dispartition de la civilisation Inca sous l'emprise des conquistadors...

   Pour ceux qui sont à la recherche des héritiers d'Hugo Pratt, en voici un. L'histoire est sobre, sans fioritures ni mélo. Cet album m'a donné beaucoup de plaisir à la lecture et montre que la BD, quand elle sort de entiers battus, peut donner des pièces de qualité.

27 juin 2007

Impondérables

   Binet est un auteur capable d'auto-dérision -il suffit de lire les premières planches des Bidochons pour s'en rendre compte- et de plonger dans la noirceur des tréfonds de l'âme humaine... avec Déconfiture au petit déjeuner (Ouvrage très très sombre).

    Alors quand la dérision rencontre la noirceur, cela donne Propos Irresponsables, série de quatre ouvrages plus féroces à chaque fois. Pourtant, l'on se prend de tendresse pour ces personnages qui gaffent, bafouillent, se ratent et sont tellement ... humains.

     Les Propos Irresponsables sont devenus des Impondérables, ce titre (avec le "a" mis en valeur) correspondant mieux au sujet. En un mot comme en cent, cette série est à regarder d'un oeil neuf ! L'auteur évite l'écueil de la facilité et nous fait rire -jaune- avec le malheur des gens... C'est cruel, féroce, mais tellement drôle.

3 juin 2007

L'épouvantail pointeur

   Paru dans un format particulier, cet album est de ceux qui servirent à l’ouverture de la collection «carrément BD». On trouve Eric Omond au scénario et Boris Beuzelin au dessin.

   Au premier abord, le dessin façon gribouille choque l’œil et ne donne pas envie de prolonger la lecture. Puis on se lance et l’on s’aperçoit bien vite que les gribouillis sont des crayonnés de bonne facture… et que l’histoire ne saurait être cohérente sans ce trait qui n’en est pas un. 
   
La base du scénario est un classique du genre : un pouvoir paternaliste justifie le couvre-feu par la possibilité de faire une mauvaise rencontre  incarnée en la personne d’un épouvantail… agent d’état!(!). Et quand celui-ci est licencié, le voici devenu épouvantail pointeur. La suite de l’histoire ne pouvant être dévoilée sans lui faire perdre tout son sel, je ne peux qu’ajouter qu’il s’agit d’une belle histoire à la Roméo et Juliette. Surprenant, voir dérangeant, cet album est un ovni dans une collection, mais un ovni indispensable.