Old Blood

Cap't'n Barbe Fleurie

  Un grand monsieur de la Gurine nous a quitté cette année. Il s'agit de Bruno Grelier, plus connu sous le pseudo de "Old Blood". S'il a peint de nombreuses figurines, les orks restaient sa prédilection. Aujourd'hui, les orks sauvaj' ont perdu leur plus grand Big Boss.

  Bien que bardé de récompenses et bourré de talent, il était d'un abord chaleureux. Il avait toujours un mot d'encouragement pour celui qui demandais son avis sur une fig' et ses conseils étaient toujours bienvenus. Les séances de démonstration de peinture aux FWDays étaient un vrai bonheur.

  Il ne peignait pas une figurine. Il lui donnait vie. Et si vous lui proposiez une idée qu'il trouvait bonne, alors il se lâchait pour vous sortir une fig dont vous n'auriez osé rêver. Chaque participation à un projet, chaque fig' offerte était un bijou de peinture et de créativité.

   Il avait une vision du Hobby très particulière. Bien que ses armées soient dignes d'un golden, il les traitaient avec un minimum de soins.Il fallait voir la tête des joueurs découvrant les figs d'Old blood se décomposer lorsqu'il les chargeait à pleines poignées dans son t-shirt  pour aller les décharger sur la table à coté. "Ce n'est que du bonhomme! Ça se recolle." telle était sa philosophie.

Un membre de la French Waaagh, dont il faisait partie, lui a rendu ce bel hommage, librement inspiré du poème de W.H. Auden. Je me permet de le reproduire ici:

      Arrêtez les ordis, coupez les portables,
      Empêchez les squigs de gueuler, avec un snot jetable.
      Stoppez les flamewars, au moins faire tout pour.
      Incinérez la dépouille, avant la fin du jour.

      Que les chassa-bombas qui hurlent au dehors, 
      Dessinent dans le ciel ces quatre mots Old Blood est mort.
      Faites nouer des voiles noirs aux howdahs des squiggoths,
      Et peindre en noir les pétoires de grotz.

      Il était mon guide, mon inspirateur, mon exemple, ma névrose,
      Ma semaine de peinture, mon dimanche de cloze,
      Mon midi, mon minuit, ma lumière, mon mentor.
      Je croyais que ses sauvages, jamais il ne les finirait, j'avais tort.

      Que les Slayer Sword winners français s'agenouillent, sinon changés en résine.
      Arrêtez les chaînes fabrication à Lenton, Memphis, et en Chine.
      Videz les pots, arrachez les poils des pinceaux,
      Car rien de bon ne peut advenir désormais, 
      Bruno.

Manquant de mots, je vous propose de lire l'article paru sur le blog Full Repent.

Et la photo est tirée de la galerie du site Ze Liste.

Adieu l'artiste.

Aarghal