10 novembre 2007

Wolverine

   En passant dans le rayon comics de la librairie Album de Nantes, je suis tombé sur le premier tome de l'intégrale de Wolverine. Bien que fan de comics depuis longtemps, j'hésitais devant le prix. Et j'ai vu qui avait dessiné les planches: Franck Miller en personne
   J'ai craqué et j'en suis très heureux. Les fans prendront plaisir à découvrir une autre facette du talent de FM,  les autres auront un comic à l'ancienne avec les couleurs qui bavent... Et les puristes retrouveront le trait de Frack Miller avant qu'il ne fasse Darknight, Ronin et Elektra strikes again.

3 novembre 2007

Le petit Spirou

   Joie, le treizième tome des aventures du Petit Spirou est sorti. Alors que les derniers albums n'étaient pas du meilleur cru, celui-ci relève le niveau. On retrouve l'esprit bon enfant - adultes consentants jouant avec la ligne blanche mais sans jamais la franchir.


   A noter: MM  Tome & Janry ont glissé dans certains planches des clins d'oeils à leurs albums de Spirou. A vous de les retrouver. Dernier point qui fera craquer les derniers réticents: M. Mégot tient la vedette dans bien des gags et, croyez moi, c'est souvent douloureux mais tellement drôle...

18 octobre 2007

Péchés mignons

   Raaaah lovely! Le deuxième tome de Péchés Mignons dessiné par Arthur de Pins est sorti! En un mot? Gé-nial! Je vous avais déjà présenté le travail de cet artiste (rubrique WWW) qui effleure l'érotisme  sans donner dans le vulgaire... et cet album en est un concentré.

   Pour ceux qui ont une compagne, offrez lui, elle va a-do-rer. Bref, c'est que du bon et je le conseille à tous, cet album fait vraiment du bien au moral

10 octobre 2007

Trois vraies questions à un vrai bédévore

A le demande de M. G., voici la suite de l'article Une décénnie "éd'mi"   je vais devoir répondre aux...
Trois vraies questions à un vrai bédévore :
   
- Tu te souviens de TOUS tes albums?
    Hélas, oui... Je me souviens de tout car j'ai une très bonne mémoire graphique. Attention, je ne parle pas de mémoire visuelle, car  je suis infoutu de me souvenir d'un visage! Par contre, il me suffit de regarder un dessin animé ou une BD pour les mémoriser.
    Deux albums m'ont marqué dans ma jeunesse: Scènes de la vie de Banlieue de Caza et Rencontre du 3ème sale type de Cabanes. J'ai du lire ces BD quand j'avais 12 ans. J'ai passé des années à en chercher les éditions originales car il manquait aux rééditions les couleurs de l'époque dont j'avais le souvenir gravé en mémoire. Aujourd'hui, il me suffit de regarder la tranche d'un album pour en retrouver le contenu.

- Il t'arrive souvent de les relire ?
    Ca dépend des périodes. Ayant récemment déménagé trois fois en quatre ans, il est arrivé à certains albums de sortir d'un carton... pour y retourner sans que je l'ai ouvert !
   En moyenne, un album reste deux ans sans que j'y touche. Les grandes BD comme Salammbô ou Épopées Fantastiques reposent dans la bibliothèque durant quatre à cinq ans. Les BD plus légères comme Soda, Le petit Spirou ou Travis ressortent beaucoup plus facilement. Je dirais qu'il ne faut pas abuser des bonnes choses: je laisse reposer les grands crus pour qu'ils gardent toute leur saveur. Il m'arrive de me faire des orgies de BD avec la lecture complète d'une ou plusieurs séries dans une soirée. Mais c'est de plus en plus rare, car j'ai une petite famille et des figurines à peindre!
- Quel est ton budget mensuel en BD?
    Ouuuuuhhhh ! La question qui fait mal. Pendant plus de dix ans, le budget a tourné autour de très-beaucoup-plein d'euros de francs par mois (au moins). Sans compter les razzias dans les magasins d'occasion et les éditions-originale-que-je-cherche-depuis-trop-longtemps-déjà-signez-avec-votre-sang-merci... J'étais vraiment accro à la BD, un vrai drogué. Puis la figurine et la vrévie me sont tombés dessus et le budget a pris une très grande claque. Je dois aujourd'hui tourner à 30/40 euros dans les mois où les sorties sont intéressantes. Je pense avoir, après quinze années de collectionnite aiguë, fait le tour de ce que peut  offrir la BD en terme d'albums. C'est pourquoi, bien que je suive encore des séries comme Percevan et les intégrales Dupuis, la production actuelle me laisse sur ma faim.
    Et puis ma bibliothèque est pleine. 

Et puis sinon, il serait intéressant dans un billet d'établir ton top10.
Genre demain, sur une île déserte, tu emportes quels albums?
Les albums proviennent tous de ma bibliothèque
 (attention, l'ordre n'a aucune importance)
    - Salammbô de Druillet
    - Les angoisses d'Angus de Angus Mc Knee
    - La vallée des bannis de Tome & Janry
    - Corto Maltese en Sibérie de Hugo Pratt
    - L' intégrale de MAD (think!) en anglais 
    - Le Zonard des étoiles de Tramber et Jano
    - Jehanne d'arques au pied du mur de F'murrrrrrrrr
    - Alack Sinner de Munoz et Sampayo
    - Arckam asilum de Mc Kain et Morrison
    - La foire aux immortels de Bilal

De mon côté, j'ai un gros faible pour Joe Matt, fils spirituel de Crumb. À découvrir sans tarder.
J'aime beaucoup le travail de Robert Crumb, avec un trait et des scénarios disons... personnels. Pour ma part, j'ai un faible pour les Freaks Brothers et Fat Freddy's cat. Souvenirs, souvenirs...

19 septembre 2007

Pile-ou-Face

   ENFIN! Pour la première fois, un bon album dans la série Les Chroniques de la Lune Noire... non dessiné par Ledroit. Pour tout arranger, cet album vient faire la lumière sur les origines d'un des personnages les plus attachants de la série: le bien étrange Pile-ou-Face.

   Commençons par l'album: il vous permettra de comprendre les origines d'un des compagnons de Wishmerhill. On sent l'influence du jeu Le Retour de Dieux pour le scénario et la base de travail créé par le premier album de la série, ayant Gorgor Bey pour sujet. L'histoire est bien ficelée et réserve quelques surprises...

   Parlons aussi du dessin. J'ai eu plaisir à retrouver le style des premiers albums, avec un dessin qui, bien que différent, s'inspire fortement du style d'Olivier Ledroit, Fabrice Angleraud y apportant sa patte. Les planches regorgent de petits ajouts humouristiques qui rendent la lecture plus riche et donnent envie d'y revenir.

13 septembre 2007

C'est quoi cette arnaque?

   J'ai un coup de gueule à passer contre les éditions Dupuis! [Présentation Officielle ON] Pour fêter dignement la sortie en octobre prochain du vingtième album de ses aventures, les Éditions Dupuis mettent les petits plats dans les grands, en proposant au public, en édition limitée, les trois volumes de l'intégrale en noir et blanc du privé le plus attachant de la bande dessinée. [Présentation Officielle OFF]

   Chic! me suis-je dis. J'apprécie les aventures de Jérome Bloche et, au vu des dernières intégrales parues chez Dupuis, j'était prêt à me laisser faire malgré un prix prohibitif (30 euros) laissant augurer un ouvrage de grande qualité.De passage à la FNAC, je recherche le précieux ouvrage et je commence par être désagréablement surpris par le format de l'album: plus petit que le format d'édition d'origine! Et quand j'ouvre, deuxième mauvaise surprise! les planches ont été rétrécies au point de réduire les cases au format timbre-poste.

   En résumé, cette intégrale est une arnaque hors de prix et les Editions Dpuis m'ont déçu sur ce coup là. Point positif, l'intégrale de Tif & Tondu tome 2 vient de paraître à un prix raisonnable, autant dépenser de l'argent dans celle-ci.

9 août 2007

    J'ai eu comme cadeau d'anniversaire l'édition fac-similé de "Tintin en Amérique". Fac-similé voulant dire que cet album est l'exacte reproduction de la première édition de 1934.

   Cette édition retrace les difficultés rencontrées par Hergé à l'époque: publication en deux fois trois cases, maladresses de jeune dessinateur, difficultés à gérer l'histoire et le sens de la lecture...

    Mais cet album montre aussi la force du trait d'Hergé, les débuts de Tintin et son évolution dans le temps. Indispensable  pour les tintinophiles, cet album (et les autres fac-similés de la collection) est à découvrir pour les collectionneurs.

19 juillet 2007

Isabelle

   Les intégrales sont à la mode et le Lombard s'y met à son tour. Ces intégrales sont l'occasion de retrouver (et découvrir) les BD de notre petite enfance. Après avoir ressorti Tif et Tondu, c'est au tour d'Isabelle de sortir de la naphtaline.

   Réalisée par Will avec l'aide de Franquin, cette BD est un vrai moment de bonheur... tout est beau et gentil, les méchants sont toujours punis, mais sans (réelle) violence. On sent la présence de la loi de 1946 sur les publications à l'intention de le jeunesse.

   Contrairement à ce que l'on pourrai penser, cette intégrale est à lire ab-so-lu-ment car Isabelle regorge de trésors... magiques.

11 juillet 2007

Cats

    La BD coréenne a fait une timide apparition après le raz-de-marée Manga. Bien que très influencés par la culture japonaise, les auteurs se démarquent en jouant sur les scénarios ou l'angle avec lequel ils abordent leurs sujet.
    Cats est une BD décrivant les relations de l'auteur (et ses amis) avec son chat... (restez vous dis-je!) Avec un sujet pareil, l'on peut s'attendre à jeter la BD après quelques pages... mais les deux albums, sur cinq prévus,  m'ont convaincus.
   L'humour et le graphisme sont de qualités, la série étant "kawaï" (mignon en japonais). je craque pour ce chat si proche du mien, aussi cabochard qu'intriguant. Si vous aimez les chats et les bandes-dessinées, découvrez un autre aspect du manga; loin de la caricature du manga uniquement basé sur des histoires peuplées de pseudo Candy protégés par des pseudo Goldorak la protégeant contre des monstres tro-tro méchants...

4 juillet 2007

Les vaincus

   Il s'appelle Apoo. Il fait partie de la tribu des Chasqui. Apoo est un messager royal, chargé de parcourir à pied l'empire Inca afin de délivrer les nouvelles. Et celle qu'il lui faut délivrer est de taille: les dieux à la peau claire sont revenus.

   Graphiquement époustouflant, cet abum me fait penser à L'animal à six pattes paru chez Le cycliste. Le trait est dur, âpre et sans concession. Tout comme le sujet: la dispartition de la civilisation Inca sous l'emprise des conquistadors...

   Pour ceux qui sont à la recherche des héritiers d'Hugo Pratt, en voici un. L'histoire est sobre, sans fioritures ni mélo. Cet album m'a donné beaucoup de plaisir à la lecture et montre que la BD, quand elle sort de entiers battus, peut donner des pièces de qualité.

27 juin 2007

Impondérables

   Binet est un auteur capable d'auto-dérision -il suffit de lire les premières planches des Bidochons pour s'en rendre compte- et de plonger dans la noirceur des tréfonds de l'âme humaine... avec Déconfiture au petit déjeuner (Ouvrage très très sombre).

    Alors quand la dérision rencontre la noirceur, cela donne Propos Irresponsables, série de quatre ouvrages plus féroces à chaque fois. Pourtant, l'on se prend de tendresse pour ces personnages qui gaffent, bafouillent, se ratent et sont tellement ... humains.

     Les Propos Irresponsables sont devenus des Impondérables, ce titre (avec le "a" mis en valeur) correspondant mieux au sujet. En un mot comme en cent, cette série est à regarder d'un oeil neuf ! L'auteur évite l'écueil de la facilité et nous fait rire -jaune- avec le malheur des gens... C'est cruel, féroce, mais tellement drôle.

3 juin 2007

L'épouvantail pointeur

   Paru dans un format particulier, cet album est de ceux qui servirent à l’ouverture de la collection «carrément BD». On trouve Eric Omond au scénario et Boris Beuzelin au dessin.

   Au premier abord, le dessin façon gribouille choque l’œil et ne donne pas envie de prolonger la lecture. Puis on se lance et l’on s’aperçoit bien vite que les gribouillis sont des crayonnés de bonne facture… et que l’histoire ne saurait être cohérente sans ce trait qui n’en est pas un. 
   
La base du scénario est un classique du genre : un pouvoir paternaliste justifie le couvre-feu par la possibilité de faire une mauvaise rencontre  incarnée en la personne d’un épouvantail… agent d’état!(!). Et quand celui-ci est licencié, le voici devenu épouvantail pointeur. La suite de l’histoire ne pouvant être dévoilée sans lui faire perdre tout son sel, je ne peux qu’ajouter qu’il s’agit d’une belle histoire à la Roméo et Juliette. Surprenant, voir dérangeant, cet album est un ovni dans une collection, mais un ovni indispensable.

20 mai 2007

Cauchemarrant

   Avant de partir pour Nantes, je me suis rendu chez mon libraire d'occasions pour y échanger les dernières BD expulsées de ma collection. Alors que je cherche dans les bacs et les étagères contre quoi les échanger, je etombe en arrêt devant un album mythique.
Celui qui pour moi est le Saint Graal. Celui que je n'ai lu que DEUX fois dans ma vie.
Et, comble de bonheur, cet album est la troisième édition, La plus complète.

PS: pour ceux qui connaissent l'album, on y retrouve l'affiche dessinée pour Amnesty International et une partie de la sérigraphie représentant un petit village allant se faire écraser par un horrible machîne. Sérigraphie que je possède, de même que l'affiche.

PPS: la boucle est bouclée, les trois albums qui ont marqué mes débuts de lecteur de BD sont dans la bibliothêque:
     - Scènes de la vie de Banlieue (Caza)
     - Rencontres du troisième sale type (Cabanes)
     - Cauchemarrant (Franquin).

3 mai 2007

SUPREME

   Depuis que je suis en âge de lire des BD, je suis fasciné par les comics. Avec une préférence marquée pour Batman et DareDevil. C’était l’époque bénie des sagas en trois volumes comme La guerre du pouvoir ou le sublime Défi de Thanos (récemment réédité, mais les couleurs n’ont pas résisté aux ravages du temps).

   Supreme est semblable à un mille-feuille de comics, l’amnésie du héros permettant au scénariste Allan Moore de nous en faire parcourir les différentes époques. Cela va des années 30 avec la «naissance» de Supreme, jusqu’aux années 2000 ou nous retrouvons notre héros. A chaque époque correspond un style de dessin, scrupuleusement reproduit dans cet album de souvenirs ; le plus beau à mes yeux étant la production des années 50 et l’inimitable MAD (think!).

   Pour ceux qui hésitent encore, Allan Moore est le scénariste de V for Vendetta ainsi que Watchmen. Alors si vous avec la nostagie des comics de-quand-vous-étiez-petit, plongez vous sans hésiter dans cette vrai-fausse intégrale qui vous fera plonger dans les limbes de l’Histoire des Super-Héros. Et pour ceux qui, après avoir lu le livre, ne l’auraient pas compris, Supreme est la synthèse de tous les Super-Héros d’hier et aujourd’hui…

30 avril 2007

Horoligium

    Avant tout, qu’est ce qu’un horologium ? L’horologium était un énorme cadran solaire dont l’aiguille, un obélisque, fut ramenée d’Égypte. L’empereur romain Auguste le fit édifier vers 10 avant Jésus Christ à Rome, au nord du Champ de Mars.

    Horologium est à mes yeux le frère de papier de « Le Roi et l’Oiseau », film d’animation de Paul Grimault scénarisé par Jacques Prévert. On y retrouve la même prédilection pour des bâtiments s’élançant vers le ciel jusqu’à l’absurde, la même force de destruction aveugle. Et, tout comme dans Le Roi et l’Oiseau, un corps étranger vient faire office d’élément perturbateur dans la belle horlogerie -en vase clos- mise en place par le Pouvoir.

    Ici, l’élément perturbateur se prénomme Marulio. Arrivé malgré lui dans la cité, ce personnage est le seul à ne pas être soumis aux règles édictées par le Grand Rouage. Il va donner bien du fil à retordre aux Remonteurs, présents pour veiller à ce que les clefs implantées dans les crânes des habitants de la ville d’Horologium soient bien remontées. L’absence de clef sur Marulio va précipiter les évènements dans la cité, jusqu’au dénouement final.

    En cinq tomes, l’auteur nous fait découvrir un univers qui, bien que limité par les murailles de la cité, m’a agréablement surprit par sa richesse. La beauté du dessin des bâtiments et véhicules, l’inventivité dont fait preuve Fabrice Lebeault dans le développement de son histoire et ses personnages font d’Horologium une œuvre exceptionnelle.

15 avril 2007

De cape et de crocs

   Amateur de théâtre, réjouissez-vous car vous trouverez votre bonheur dans la BD avec une série animalière intitulée « De cape et de crocs ».

   L’intrigue, située au XVIIe siècle, nous conte les aventures de Don Lope de Villalobos y Sangrin, loup espagnol au caractère ombrageux et Armand Raynal de Maupertuis, renard gascon terriblement romantique. A la suite de divers incidents dont Masbou et Avroles ont le secret, nos héros se retrouvent accompagnés par le terrible Raïs el Kader, pirate mauresque, et Eusèbe, lapin fort mignon, pour une chasse au trésor.

    La série en question est bourrée de références théâtrales, présentes dans les dialogues et la mise en scène. Ainsi, vous verrez les personnages se prêter au jeu de l’aparté -destiné au lecteur-, ou nous rejouer –à leur manière- des scènes devenues classiques dans le théâtre. D’ailleurs, chaque album s’ouvre sur une vignette représentant une scène de théâtre entourée de rideaux rouges et le quatrième de couverture du premier album commence par « Acte I ».

    Si le dessin présente (parfois) quelques faiblesses, les auteurs maîtrisent leur sujet. La forte personnalité des personnages principaux et leur rivaux, la richesse des personnages secondaires ainsi que les multiples trouvailles graphiques et humoristiques font de cette série une vraie perle.
Et n’allez pas croire que De cape et de crocs sent la naphtaline ! Les gags sont légion et de tous les rebondissements offerts par le scénario, l’apothéose est atteinte dans le quatrième album où les héros et leurs bien piètres adversaires se voient obligés… de jouer une pièce de théâtre (si vous en avez la possibilité, procurez vous les coffrets, la lecture du quatrième de couverture réservant là-aussi quelques surprises).

8 avril 2007

300

   300 est l'évocation de la bataille du défilé des thermopyles. Et que ce soit le film ou la BD, j’ai ressenti la même émotion.


   La BD est un petit bijou de graphisme, avec de multiples clin-d'oeil à ses anciens ouvrages (La séquence de chute des ambassadeurs dans le puits en est un parfait exemple), le même souci de l’esthétique se fait sentir dans le film. J’ai été époustouflé par la qualité des séquences filmées, au point de retrouver des images de la BD…

   Si vous avez lu Salamboo de Flaubert, ou bien la version dessinée par Druillet, attendez vous à prendre la même grande claque. Les armées s’affrontent, avec la même particularité: ça se finit… mal. Hélas. Alors si vous avez aimé le film, achetez sans hésitation la BD, aussi belle et forte que le film -le format (façon paysage) de l'album y étant pour beaucoup-.

PS: un petit détail, qui fâche. Si la bande originale est en complet accord avec les images... la bande promotionnelle semble avoir été conçue pour faire évacuer la salle au plus vite! Même Fatal Bazooka du saltimbanque Mickaël Young fait mieux.

14 mars 2007

Tif et Tondu

    Les éditions Dupuis ont décidé de prolonger la liste des Héros bénéficiant d’une parution en intégrale avec MM. Tif et Tondu. Quand on voit le prix qu’atteignent certains albums (dans les 35€), la parution en intégrale est bénéfique.
    
    La parution se faisant par ordre thématique et non chronologique, c'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé Monsieur Choc, éternel ennemi de Tif et Tondu. Chef d'un gang nommé "La main blanche", nul ne connaît son visage car il apparaît toujours vêtu d'un  casque médiéval...

    Tif et Tondu ont bercé mon enfance, en compagnie de Sammy et Gil Jourdan (déjà parus en intégrales). Alors, pour moi qui ai de gros problèmes de place, cette parution vient à point nommé. Cerise sur le gâteau, le 17ème et dernier tome promet de n’être composé que d’inédits (joie !).

7 mars 2007

Waldo’s Bar

   Les éditions AUDIE ont eu la très bonne idée de publier l’album Waldo’s Bar, recueil des histoires,parues le magazine Fluide Glacial... dans un nouveau format. Plus grand et beaucoup plus beau. Et plus cher aussi.

    Blutch puisant -une partie- de son inspiration dans les histoires de notre l'enfance (qu'est ce qui est vert, qui monte et qui descend?) et le Waldo's bar étant situé à ... Donaldville (!),  on peut s'attendre à être déçu. Sans hésitation, Blutch reprend cet univers féérique à son compte pour lui donner une atmosphère de roman noir. 
 
     Doté d'un coup de crayon particulier, Blutch sature la page et désoriente le lecteur par ses dessins fort éloignés des canons de la ligne claire. Premier album d'un dessinauteur prometteur, le Waldo's bar est un bijou à coté duquel il ne faut pas passer.

4 mars 2007

HEROBEAR ou la madeleine de Proust en BD

   Une fois n’est pas coutume, je vais « coller » à l’actualité du moment et profiter de la sortie du troisième tome de la série Herobear.

    Qui, dans son enfance, n’a pas rêvé d’avoir un compagnon de jeu « vivant » et des super pouvoirs ? Calvin, de Calvin & Hobbes possède bien des supers pouvoirs et un compagnon auquel il prête vie … mais tout cela n’est que le fruit de son imagination.
Et si vous découvriez posséder un nounours vous protégeant de toutes les vacheries de l’enfance, un compagnon qui vous aide à lutter contre le mal… fait de vous un Héros (y compris aux yeux des filles). Un nounours se transformant en Super-Héros ?

    Dessinée par Mike Kunkel, cette BD tient du dessin animé : on croit en tenir le story-board. Le dessin en crayonné, à peine nettoyé, prête vie aux personnages et créé un formidable dynamisme nous entraînant tout au long des albums. Ce travail en noir et blanc est souligné par l’ajout de la seule touche de couleur : la cape de super-héros de Herobear. C’est sobre et efficace.
Et tellement, tellement beau.

    Mike Kunkel a l’âme d’un enfant et cela ce sent dans cette série. Je vous invite à découvrir les péripéties du Kid au long de cette première série de trois albums qui m’ont laissé un petit goût de bergamote…

25 février 2007

Les bêtes à Bondiou

   Jetons un œil sur un album d’humour et d’eau fraîche : Bêtes à Bondiou, quatrième tome des aventures d’Aimé Lacapelle.

    Plus connu comme scénariste pour Manu Larcenet (Le retour à la terre) que comme dessinateur, Ferri produit peu mais ses albums sont des pépites. Citons les Fables autonomes, recueils de petites histoires situées dans l’Amérique des années 50 où vient se loger ce zeste de magie caractéristique. Aimé Lacapelle est venu prendre le relais des Fables autonomes, nous faisant passer l’Atlantique… tout en restant dans les années 50.

    Si les Fables étaient savoureuses, les aventures de cet enquêteur du B.I.T.(Bureau d’Investigation du Tarn) fleurent bon le terroir. L’humour est omniprésent, sans pour autant tomber dans la caricature et c’est là toute la force de ces albums.

6 février 2007

Les Entremondes

   Manu Larcenet fait partie des auteurs très prolifiques. Les nombreux albums parus chez Dargaud, Delcourt, Dupuis, Les Rêveurs de Runes ou bien Fluide Glacial (entre autres) remplissent une grande étagère de bibliothèque.
 
    La série Les Entremondes est à mettre à part. En plus d’avoir été co-écrite avec son frère, cette série de deux albums explore des univers parallèles et fort sombres. Touts deux traitent de la haine et du pardon, sujets difficiles à aborder, mais que les deux auteurs ont su scénariser avec brio.

    Je recommande ces deux albums tant ils sont différents de ce que Manu Larcenet a dessiné. Il y a quelque chose en eux que je ne saurais définir mais qui les rends particuliers.

28 janvier 2007

La ballade des anglais

   Peu d’albums d’humour à base de gags en une page sont présent dans ma bibliothèque. Non que je n’aime pas ce type d’album, mais une collection prend de la place et il faut bien, quand la place vient à manquer, choisir les BD qui viennent s’y loger. De plus, il est beaucoup plus facile de les retrouver en bibliothèque publique (au contraire d’un grand nombre d’albums aujourd’hui épuisés comme Liberty de Franck Miller par exemple).

   Pour revenir à nos moutons, j’apprécie beaucoup le travail de Turk et de Groot sur cette transformation de Robin des Bois en Robin dubois. Tout en gardant l’idée d’un Robin volant aux riches pour donner aux pauvres et un Prince Jean vil et fourbe, les deux auteurs ont rendu le shérif fort sympathique. Le pauvre est marié à Cunégonde, laquelle lutte par tous les moyens contre le penchant pour la boisson de son mari. Lequel est entraîné dans cette voie par Robin, quand il ne cherche pas à le dépouiller.

   Sans oublier les personnages secondaires rendant la série attrayante, comme les chevaliers Teutoniques et leurs difficultés de langage. Ou, pour prendre un exemple tiré de La ballade des anglais, l’inspecteur des impôts accompagnant Robin et le shérif dans leur quête pour délivrer le roi Richard.
   En conclusion, La ballade des Anglais raconte, au contraire de la plupart des albums de la série, une histoire complète. Pas d’inquiétude cependant, le principe d’un gag par page est respecté. Et de toute la série, c’est mon préféré.

9 janvier 2007

Le génie des Alpages

   Quand en 1989 j’ai commencé la collection des bande-dessinées, la série Le génie des Alpages ne comprenait « que » 9 albums. Cette série, aujourd’hui à son 13ème opus Cheptel maudit, reste fidèle à ce vent de folie qui souffle sur les Alpages depuis que F’Murrrrrrr y a posé ses crayons.

   Plusieurs personnages se sont imposés au fil des albums et le premier d’entre eux ne porte pas de nom. Vous aurez beau chercher au long des 13 albums, le Chien n’est jamais nommé. Au contraire des brebis, innombrables, source toujours renouvelée de délires nominatifs. Les autres personnages vont et viennent au fil des albums, avec une omniprésence de Romuald et Athanase.

   F’Murrr attachant une grande importance aux personnages secondaires, amusez vous retrouver le Ministre fou ou le terrible Savon à hélice… Ces variations viennent pimenter les arrière-plans. Il arrive que ces personnages secondaires fassent un passage au premier plan, comme le renard amateur de poules ou les aigles kidnappeurs de brebis dans des planches hilarantes.

   Toutes ces variations sur le même thème font du Génie des alpages une série qui ne laisse pas indifférent. Pour ma part, je suis conquis et attends avec impatience chaque nouvel opus.