30 avril 2007

Horoligium

    Avant tout, qu’est ce qu’un horologium ? L’horologium était un énorme cadran solaire dont l’aiguille, un obélisque, fut ramenée d’Égypte. L’empereur romain Auguste le fit édifier vers 10 avant Jésus Christ à Rome, au nord du Champ de Mars.

    Horologium est à mes yeux le frère de papier de « Le Roi et l’Oiseau », film d’animation de Paul Grimault scénarisé par Jacques Prévert. On y retrouve la même prédilection pour des bâtiments s’élançant vers le ciel jusqu’à l’absurde, la même force de destruction aveugle. Et, tout comme dans Le Roi et l’Oiseau, un corps étranger vient faire office d’élément perturbateur dans la belle horlogerie -en vase clos- mise en place par le Pouvoir.

    Ici, l’élément perturbateur se prénomme Marulio. Arrivé malgré lui dans la cité, ce personnage est le seul à ne pas être soumis aux règles édictées par le Grand Rouage. Il va donner bien du fil à retordre aux Remonteurs, présents pour veiller à ce que les clefs implantées dans les crânes des habitants de la ville d’Horologium soient bien remontées. L’absence de clef sur Marulio va précipiter les évènements dans la cité, jusqu’au dénouement final.

    En cinq tomes, l’auteur nous fait découvrir un univers qui, bien que limité par les murailles de la cité, m’a agréablement surprit par sa richesse. La beauté du dessin des bâtiments et véhicules, l’inventivité dont fait preuve Fabrice Lebeault dans le développement de son histoire et ses personnages font d’Horologium une œuvre exceptionnelle.

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